samedi 25 août 2012

Abancay - Yanama - Aguas Calientes


La Cordillere Vilcabamba fut le dernier refuge des Incas lors de l invasion des conquistadors. Les legendes racontent que les Incas auraient rassemble tous leurs joyaux precieux (notament en or) des quatres coins de l empire pour les cacher dans la cite secrete de Paititi. Cette mysterieuse cite d or n a toujours pas ete decouverte (vous pouvez suivre les aventures des chercheurs du Gan Paititi). Plusieurs autres cites se trouvent perchees dans ces montagnes, toutes ont ete prises pour Paititi a leur decouverte... Mais aucune ne renfermait le tresor des Incas. La plus connue est celle du Machu Picchu, mais il y a aussi non loin celles du Choquequirao, de Corihuayrachina et plus loin vers l Amazonie, celles de Vilcabamba, Espirut Pampa...
Toutes ces cites valent de l or pour le Perou d aujourd hui, il suffit de voir l evolution des prix (10 soles = 3 euros) :
Entree du Machu Picchu : 2005 : 38 soles / 2012 : 128 a 152 soles
Entree du Choquequirao : 2005 : 10 soles / 2012 : 38 soles
Train versant Santa Teresa : 2005 : 5 soles / 2012 : 47 soles
Train versant Ollantaytambo : 2005 : 26 soles / 2012 : 150 soles
A savoir qu a cote de cela, quasis toutes les ruines que nous avons visite dans les Andes Peruviennes etaient gratuites (ou coutaient moins de 5 soles)


Remis sur pieds, nous avons entame la premiere journee sur un sentier tranquille avant de rejoindre le village de Cachora pour un circuit plus touristique. Nous avons demarre le trek du Choquequirao au Machu Picchu pour une semaine. Ce circuit a bien evolue depuis le passage de Simon en 2005 (Les Andes a Velo). Aujourd hui, les campings et les petits commerces se sont developpes...
C est par un vol de condor, au dessus de nos tetes, que nous avons ete acceuillis dans la vallee de l Apurimac. Le premier que nous apercevons depuis notre arrivee dans les Andes, ils sont une espece en voie d extinction (ou alors, ils ont tous ete enmenes au canyon de la Colca...). Pour la premiere fois egalement depuis le debut du voyage, nous n avons pas ete seuls a marcher sur les sentiers... Toutefois, la frequentation est restee faible pour la saison (surement en raison du pont detruit, remplace par une tyrolienne).




Puis, nous sommes arrives sur le site du Choquequirao, une magnifique cite Inca construite sou le regne de l Inca Pachacutec vers 1480. Bien conservee, cette ruine, perchee a environ 3000 metres d altitude, comporte notamment de nombreuses terrasses suspendues a la paroi de la montagne.



Sur la seconde partie du trek, moins frequentee, nous sommes arrives, apres un bivouac dans les ruines Pincha Unuyoc, au bout de deux jours de marche et apres des deniveles importants, au pied des ruines de Corihuayrachina. Cette tres grande cite Inca a 3600 metres d altitude, quasiment inconnue du public est toujours ensevelie sous une vegetation dense et tres difficilement accessible. Nous nous sommes contentes d un petit circuit, guides par la jeune fille de la famille ou nous longeons, pour aller decouvrir les ruines de Coralpata.





Durant le trek, nous avons alterne entre les profondeurs des vallees (1800 metres), ou la vegetation est tres florissante et la foret humide, et les hauts cols (jusqu a 4600 metres) offrants un panorama sur les sommets enneiges de la Cordillere Vilcabamba. Sur l autre versant, nous avons decouvert une route qui n existait pas en 2005. Toujours en construction, elle devrait franchir et detruire ce haut col, mais elle ameliorera le confort des 60 familles vivants en contrebas, au village de Yanama...




C est un chemin Inca qui nous amene a notre dernier bivouac, sur une hauteur face au Machu Picchu. Leves sous la brume et la pluie, nous avons rejoins Aguas Calientes, en suivant les rails du fameux train du Machu Picchu, trempes comme nous ne l avons pas ete depuis longtemps.



Le lendemain, nous avons gagne la cite du Machu Picchu. Par chance, sans etre bleu, le ciel etait suffisament degage pour nous permettre d admirer un joyau du patrimoine de l humanite. Situee sur un promontoire a 2400 metres d altitude, elle fut fondee en 1450 sous le regne de l Inca Pachacutec. Tombee dans l oubli total, elle a pose beaucoup de questions aux historiens, sur ses fonctions principales lors de sa decouverte en 1911. Elle garde a ce jour, toujours une partie de mystere...



Utilisez les Guides Apacheta pour préparez votre trek dans la Cordillère Vilcabamba.

jeudi 16 août 2012

Vilcashuaman - Andahuaylas - Abancay

Nous avons quitte Vilcashuman avec le sentiment de l avoir un peu trop vite survole... Mais le Rio Pampas nous attendait et nous ne savions pas ce qu il nous reservait.
C est un fleuve, ou il n y a pas de pont sur le Qhapaq Nan, et celui ci avait donne du fil a retordre a nos predecesseurs (voir notre page  "Les preparatifs"). Roman et son lama avaient traverse avec l aide d un passeur, quant a Sebastien et son ami, ils s etaient fait emportes par le courant... Nous avons donc marche en direction de Puccas, le dernier village avant le "geant", tout en se questionnant sur la meilleure maniere de le traverser (en utilisant nos matelas gonflables comme radeaux pour nos gros sacs ?).



Heureusement, nous avons facilement trouve le passeur et il a accepte de nous y conduire et de nous le faire franchir. C est a une allure de Chasquis (voir notre page "Le chemin royal") que nous avons descendu les 1200 metres de deniveles nous separant du fleuve. Si de haut, il nous semblait calme et passable, une fois devant, nous avons change d avis... La Rio Pampas fait 75 metres de large en cette saison (la meilleur saison pour le passer). 
C est l un apres l autre, accompagne du passeur, que nous avons chemine dans ce fleuve, sur une distance de 140 metres (en diagonale) avec de l eau jusqu au torse au plus profond.




Une fois au sec sur l autre rive, nous avons poursuivi seuls notre itineraire. Ou presque seuls plutot, a 2000 metres d altitude, nos amis les moucherons piquants ne nous ont pas quittes. Le lendemain, il a fallut tout remonte, a travers une vegetation tres dense et un chemin pas toujours visible ou nous avons grimpe les 1800 metres de deniveles.



Durant les deux jours suivants, nous avons d abord traverse des petites vallees sauvages ou il n y avait pas ame qui vive. Des cols aux ruisseaux de fond de canyons, nous avons enchaines des petits deniveles dans des paysages paisibles. Puis, par la route, nous avons rejoins la ville d Andahuaylas.



Nous avons quitte Andahuaylas par un chemin de campagne qui grimpait dans les montagnes. Nous avons certainement laisse en contre bas un marche d aninaux, car durant toute la montee, nous avons croise des familles qui descendaient avec leurs vaches, moutons et cochons pour les vendre. Puis nous avons debouche sur le grand lac de Pachuca, domine par les ruines de Sondor. Perchee en haut d un colline a 3500 metres d altitude, cette cite, construite aux portes de l Amazonie, par le peuple Chankas, puis reprise par les Incas lorsqu ils les ont envahis, etait une plate forme de controle des echanges commerciaux (or, coca, piment, plume...) entre les Andes et l Amazonie.



Notre parcours a croise des vallees profondes, ou les fleuves qui s ecoulent, se jetent dans le Rio Apurimac, qui mene tout droit a l Amazonie. La grande jungle est proche, cela s est vu au climat plus moite et nuageux, aunsi qu aux oiseaux plus exotiques qui nous ont survole comme les petits perroquets verts. Apres ces profondeurs nous avons decouvert, sur une nouvelle hauteur, a 3600 metres d altitude, la cite de Curamba. Ces ruines perdues, dont il ne reste plus qu un magnifique Ushnu, etaient habitees a l epoque par 3000 personnes et auraient ete un site metalurgique important de Tahuantinsuyu (or, argent et cuivre). Mais ce soir la, le site n a ete habite que par 2 personnes... Un bivouac majestueux.



Depuis plusieurs semaines, les habitants que nous avons croise sur notre chemin, nous ont souvent offert a manger (des assiettes bien remplies). Commencons nous a faire misereux ? En tout cas, ce furent toujours de belles rencontres agreables. Ce jour la, apres une invitation autour d un bon plat et d un the, nous avons amorce la derniere descente pour rejoindre Abancay. Une pente raide dans une vegetation epineuse nous a amenee dans un fond de canyon ou nous sommes restes bloques pour la nuit. Durant cette nuit, Simon a du sortir precipitament de la tente... Fortement affaibli, le lendemain nous n avons pas pu tenter la traversee de ce canyon. Nous avons fait demi-tour pour rattraper une piste et ainsi prendre le bus pour Abancay.



La sorciere, croisee quelques jours plus tot, nous aurait elle jete une "Boule de Cristal" (les Tintinophiles comprendront). C etait une vieille bergere, toute de noir vetu, qui avait lance des mots incomprehensibles dans notre direction, et qui avait repondu a nos salutations par des "paso, paso" avec un geste de la main.


Nous avons enchaine par une journee de repos a Abancay ou Celia a pris le relais de Simon. Des nos forces retrouvees, nous partirons dans la cordillere Vilcabamba, la dernier refuge des Incas.




dimanche 12 août 2012

Ayacucho - Vilcashuaman

Nous avons passe deux journees de repos a Ayacucho, la plus belle ville de notre itineraire jusqu a present. Ce fut l occasion de visiter le site Huari non loin la, de belles ruines mais qui manquaient d informations... Ansi que le musee de la memoire consacre aux victimes du conflit entre le Sentier Lumineux et l armee, un musee interessant et riche en emotions (en lire plus sur ce musee).



Puis nous avons repris la marche, pendant deux jours alternant entre des petites pistes et des chemins perdus, entre hauteurs et bords de rivieres. Les paysages etaient au rendez-vous et ce furent de belles journees sous un grand ciel bleu que nous avons passe et de beaux bivouacs en soirees.



Nous avons decouvert, sur cette etape, le site de Intihuatana sur la rive de la lagune Pomacocha. Des belles ruines Incas, notamment le "Bain de l Inca".



Une derniere grimpette bien raide nous a amene au niveau de l Ushnu de Vilcashuaman, un des mieux conserve du Perou, il est magnifique ! Puis quelques metres plus loin, arrives sur la plaza... Houahou ! Une splendide place et son eglise construite au dessus du Temple du Soleil et de la Lune datant de l epoque Inca. Vilcashuaman  est une ville dans les ruines...



PS : Nous sommes actuellement un peu plus loin sur notre itineraire, a Andahuaylas.

samedi 4 août 2012

Deuxieme mois au Perou (resume)

Au depart de La Union, dans le centre du Perou, nous avons continue a suivre l ancien chemin royal, le Qhapaq Nan. Pendant 25 jours sur 600 kilometres, des vallees peuplees aux pampas desertiques a plus de 4000 metres, nous avons parcouru la deuxieme partie de notre itineraire au Perou (voir le premier resume).

Pour notre sixieme etape au Perou, nous commencons par decouvrir les tres belles ruines Incas de Huanaco Viejo, perchees a 3700 metres d altitude, sur une grande pampa. Il s y deroule chaque fin de juillet la fete du soleil, ou plus de 400 artistes sont reunis pour l occasion.
Nous evoluons pendant quatre jours a travers des montagnes rocheuses ou se trouvent peu de villages, essentiellement des hameaux familiaux. Les pistes sont rares, tout ce petit monde emprunte toujours le Qhapaq Nan, chargeant leurs mules de sacs de provisions, de bois de chauffage... Le Qhapaq Nan est bien preserve sur cette partie, le chemin lui meme, les escaliers, les petits ponts, ainsi que quelques ruines... Le tout en pierres. C est un vrai plaisir de le suivre, il offre en prime un panorama sur la Cordillere Huayhuash.




Cette nouvelle etape debute une nouvelle fois par des ruines, de la cultutre pre-Inca Yaro. La cite de Ichugan, situee en haut d une crete, pourtant superbe, semble oubliee de tous. C est un magnifique troncon du Qhapaq Nan qui nous amene a l immense pampa de Junin, un plateau a 4000 metres d altitude.
La partie Nord est une prairie qui s etend a perte de vue, entrecoupee de centaines de files de barbeles ou paturent, en toute quietude, lamas et alpagas. Tout autour, se trouvent des zones minieres dont l une fait partie des plus grandes mines du monde. Dans la partie Sud, nous longeons le beau lac de Junin de 530 kilometres carre. Ce deuxieme plus grand lac du pays, abrite de nombreuses colonies d oiseaux dont les majestueux flamants roses. Sur les rives, subsistent quelques villages qui ont conserves de tres belles petites eglises coloniales.
C est au bord de l eau que nous realisons l un de nos plus beaux bivouacs, mais aussi le plus froid par -10/-15 degres durant la nuit.





Lors de la huitieme etape, nous jouons aux detectives. En vue de notre participations au projet d inventaire du Qhapaq Nan (www.qhapaq-nan.org), nous partons a la recherche du chemin Inca, qui reste meconnu, sur les deux jours de marche suivants. Recoltants indices et temoignages des habitants nous parcourons les montagnes et trouvons trace de troncons du chemin pre-colombien.
Apres etre revenus un demi-journee sur le Qhapaq Nan, nous le quittons cette fois ci deliberement, car il s est fait engloutir par le bitume. C est par une belle variante que nous decouvrons les grottes de Mama Huari avec ses peintures rupestres et sa petite pampa. A Jauja, nous finissons cette marche qui marque le debut de la grande vallee du rio Mantaro.





A la neuvieme etape, durant deux jours, nous longeons le fleuve Mantaro, monotone a realiser a pied. Nous alternons entre voie de chemin de fer et route, dans une region bien plus developpee. Huancayo, la plus grande ville de notre itineraire, est un bouleversement pour nous qui ne marchons qu a travers les pampas, villages et petites villes.




La derniere etape, plus longue que les autres (8 jours), nous fait traverser differentes ambiances. Dans un premier temps, nous retrouvons le Qhapaq Nan et les montagnes, avant d aller nous encastrer dans un fond de vallee tres etroit et profond. Une nouvelle fois nous suivons des rails (et evitons un train) dans un cadre plus agreable et relaxant. Nous decouvrons le jolie petit hameau d Izcuchaca et son pont colonial. De la, a 2850 metres, nous partons pour des hautes altitudes jusqu a 4500 metres. Nous traversons de nouvelles pampas, mais cette fois ci colonisees par des pistes, qui relient les villages entre eux en fond de vallee.
Plus tard, nous nous retrouvons face a notre premiere impasse sur le Qhapaq Nan, des montagnes escarpees et fragiles, des quebradas desorganisees... Celles ci ne nous laissent pas passer et c est par une longe route en "S" que nous rejoignons Huanta dans un climat desertique et aride, digne d un paysage de far west. Nous finissons cette etape, sous de fortes chaleurs que nous n avions pas connu depuis le debut du Perou. Afin d eviter la route des brigands, dangeureuse en fin d apres midi, les derniers kilometres pour rallier Ayacucho se font en bus.








Lire les autres resumes mensuels