lundi 31 décembre 2012

Chilecito - Sanogasta - Villa Union

Nous ne nous en etions pas apercu, mais nous avons atteint la barre des 4000 kilometres a notre arrivee a Chilecito ! Nous avons quitte la ville en direction de la Cuesta de Guanchin. Encore une fois, le paysage etait sublime et nous avons pu en profiter grace a notre charrette pleine d eau. Ces petits passages montagneux sont de toute beaute et nous avons essaye au maximum de les emprunter. Nous avons ensuite pris la route pour la Cuesta de Miranda.
 

 
Une information de premiere importance nous avait ete donnee (par des cyclistes, merci Nathalie et J.M.) : de l eau coulerait dans le Rio Miranda... Difficile d y croire, mais a notre arrivee, c etait Noel avant l heure, c est un cadeau de reve que nous avons trouve. L eau coulait et nous a offert l opportunite de nous baigner toute l apres midi, avnt d aller bivouaquer sur les hauteurs de la Cuesta, face un panorama de montagnes rouges et vertes. Le lendemain, nous avons recu un deuxieme cadeau, une voiture qui nous avait apercu au matin nous a achete une grande bouteille de boisson fraiche... Elle etait bienvenue sous ce cagnard de 60°c en plein soleil.
 


 
C est au terme de 4 jours, une courte etape cette fois ci, que nous sommes arrives dans la petite ville de Villa Union. Nous avons decide d y rester 4 jours, pour nous reposer et passer les fetes de Noel. Avec au programme : siestes pour se ressourcer, piscine pour se rafraichir, seances de bronzage pour rattraper les marques, barbecue pour gouter la bonne viande d Argentine... Sans oublier les glaces !
 
 
 
Pour le reveillon de Noel, nous avions opte pour un restaurant de cuisine traditionnelle, mais celui ci etant ferme, ce fut une soiree festive autour d un barbecue dans notre petit camping ou nous etions tout seul. Au menu :
  • Mise en bouche : Roules de jambon aux 4 fromages, olives du pays
  • Entee : Brochettes de melon vert et jambon cru
  • Plat : Grillade de pave de boeuf aux epices, emince de tomates a la Provencale
  • Dessert : Poire sur creme glacee Tramontana, coulis de chocolat, noix confites
  • Boisson : Demi-sec petillant Argentin

 

dimanche 16 décembre 2012

Premier mois en Argentine (resume)

De San Antonio de los Cobres, nous sommes partis a travers la Puna du Nord Ouest Argentin. Pendant 30 jours sur 820 kilometres, apres quelques pistes sableuses, nous avons longe la legendaire Ruta 40 afin de prendre la direction du toit des Andes, l Aconcagua.

Durant notre premiere etape en Argentine, nous quittons les hautes altitudes, avec un dernier col a 4950 metres d altitude ou sur l autre versant nous plongeons dans la vallee longue et profonde de Calchaquies. Pendant ces 10 jours, nous ne faisons que de perdre de l altitude, pour redescendre jusqu a 1600 metres. Dans une ambiance toujours aussi rocailleuse, coloree et aride, nous suivons le Rio Calchaquies qui nous offre chaque jour un panaroma plus vert. Nous retrouvons des fleurs et des arbres. La riviere nous permet de faire d agreables bivouacs avec baignades. Nous nous disons alors que la traversee de l Argentine va etre tres plaisante.
Sur tout ce troncon, nous empruntons la legendaire Ruta 40 qui relie le N.O.A. (Nord Ouest Argentin) a la Patagonie. Celle ci nous fait traverser les vignobles reputes de la region de Cafayate. Nous decouvrons encore ici des paysages etonnants, comme la Quebrada de la Flechas avec ses roches friables taillees en pointes. En changeant de pays, nous changeons egalement d acceuil. Nous trouvons des gens ouverts et aimables qui sont prets a chaque instant a nous aider et nous renseigner.





A notre seconde etape, nous revenons a la realite, c est la secheresse, le Rio Calchaquies etait une exception, tout est a sec. Il fait de plus en plus chaud, c est le debut de la canicule. Nous traversons notre premiere zone desertique de 70 kilometres qui commence a nous assecher la gorge. 
Nous decouvrons le site archeologique de Quilmes, une forteresse datant de 800 av.JC, un peuple connu pour avoir tenu tete, pendant des annees, face aux Conquistadors. Aujourd hui encore, ils ont garde leur independance, toute la region est une reserve indigene ou les terres ne peuvent etre vendues a d autres.
Maintenant que nous sommes rentres dans l ete austral, nous pouvons profiter des longues soirees ensoleillees et chaudes, rendant ainsi le bivouac facile et les nuits a l hotel inutiles. Nous plantons la tente, sans mal, un peu partout, meme sur les places de villages ou chez les habitants. Avec sa tradition du pique-nique et du barbecue, l Argentine est un pays pour les campeurs.




L etape suivante debute par la visite des ruines Incas de Shincal de Quimvil. C etait l un des plus grands centre urbain de la region, du a sa localisation au carrefour de plusieurs chemins du Qhapaq Nan.
Apres les proprietes de vignobles, nous marchons a travers des champs de noyers, et arrivons dans des villages de plus en plus mignons, jusqu a present, l architecture etait plutot faite de parpaing et de beton.
Nous nous lancons a travers la Cuesta de Zapata, une nouvelle zone desertique de 65 kilometres. C est ici, que nous souffrons le plus de la canicule qui se perpetue. Nous nous trouvons a nouveau dans des paysages spectaculaires que nous avons du mal a admirer car nous sommes completement assoiffes. La traversee de ce petit massif se termine, pour nous, dans un etat de deshydratation et de fatigue avance, au point de se demander si nous pouvons continuer, de cette facon, le voyage a pied... Le soir meme, nous confectionnons une petite remorque a l aide d un caddie pour nous permettre de transporter de plus grandes quantites d eau et ainsi ne pas souffir de la soif. Les jours d apres sont animes par notre charrette que nous apprenons a maitriser. Grace a elle, nous pouvons feter, au milieu de nulle part, l anniversaire de Simon avec des tonnes d eau et poursuivre le voyage a pied.





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Belen - Tinogasta - Chilecito

A la sortie de Belen, nous avons rejoint les ruines de Shincal de Quimivil, une cite importante a l epoque Inca, situee dans une plaine a 1500 metres d altitude, entouree d un cirque naturel. Elle etait egalement un carrefour des differents chemins du Qhapaq Nan. C est la plus importante construction Inca que nous ayons vu depuis le Perou. Aujourd hui, un Ushnu et deux collines ceremonielles occupent toujours la place principale. A partir de la, nous avons quitte la Ruta 40 pour des pistes et chemins secondaires.



Les jours suivants, pour la deuxieme fois en Argentine, nous avons entame un troncon de 65 kilometres, desertique (sans point d eau) a travers la Cuesta de Zapata (chemin serpentant dans les montagnes). Partis avec 7 litres d eau, nous nous sommes engages dans la grimpette vers le col a 2200 metres d altitude. Dans cette vallee etroite, que nous avons remonte, la canicule qui sevit depuis un moment s est faite encore plus sentir. Nous avons eu soif et malgre les litres d eau que nous avions dans le sac, nous avons ete oblige de nous rationner. Apres 30 kilometres sous la chaleur, nous avons atteint le col pour y planter la tente et esperer y trouver un peu de fraicheur. C est la gorge seche que nous nous sommes couches, toute la nuit nous n avons reve que d eau. Le lendemain, comme il ne nous restait que 2 litres et 35 kilometres pour rallier la prochaine ville, nous nous sommes leves a cinq heures du matin afin d eviter de souffir des 40° c a l ombre. Nous sommes partis, lampes frontales allumees, sur une piste a flanc de montagne a travers un panorama de toute beaute, eclaire par le lever du jour. Nous avons enchaine les kilometres jusqu a ne plus en pouvoir. 





C est epuises au point d avoir du mal a marcher et completement desydrates que nous sommes arrives vers midi a Tinogasta. Durant l apres midi, nous nous sommes enfiles 7 litres d eau chacun (sans meme aller au petit coin). Tout en siestant a l ombre, nous avons realise qu il n etait pas possible de continuer a pied a travers l Argentine de cette maniere (car d autres portions identiques restent a faire). Si nous ne souhaitions pas que le voyage s arrete la, il nous fallait trouver une solution...



Durant la soiree, a l aide d un caddie, nous nous sommes confectionnes une petite charette afin de tirer une douzaine de litres d eau. Attachee a l arriere de notre sac-a-dos par une simple sangle, nous la tractions, a tour de role, sur de chemins varies. Nous avons opte pour un systeme simple, leger et compact afin de pouvoir la replier et la ranger sur le dos du sac, une fois les litres bus. Il a fallut dompter la bete, lors des premiers kilometres, mais par la suite elle nous a suivi avec aisance. En plus, nous avons essaye de nous lever plus tot le matin (mais c est dur, on a l impression d aller au boulot), pour vivre au rythme du soleil, en faisant des siestes a l ombre aux heures les plus chaudes. Malgre ces solutions, nous avions conscience que le voyage a velo serait plus adapte a travers l Argentine etant donne les distances a couvrir. Mais notre volonte etait et est toujours de poursuivre jusqu au bout a pied.




Nous avons continue les bivouacs au point d en faire 30 nuits successives. En Argentine, il est aise de planter la tente, meme dans les petites villes et villages, dans les jardins de particuliers, sur une place de village, a l arriere d une station service... Pour l anniversaire de Simon, nous etions en pleine campagne, au fin fond de nulle part. Sans champagne mais avec suffisament d eau arromatisee au Tang, nous l avons fete simplement avec un decor festif.




vendredi 7 décembre 2012

Cafayate - Santa Maria - Belen

Nous avons quitte Cafayate en aveugle. A partir de la, nous n avions pas planifie d itineraire (lors de la preparation du voyage) et nous n avons trouve aucune carte detaille, meme a Salta. N ayant qu une carte routiere, nous avons decide de continuer a suivre l axe de la Ruta 40 qui doit nous mener a Mendoza.
Au sud de Cafayate, la route est devenue asphaltee, difficile de s en eloigner, les vignobles de la region s etendant sur des kilometres de chaque cote de la route.



Notre premier objectif etait de rejoindre les ruines de Quilmes. La citadelle fut construite par la culture de Quilmes 800 a.J.C., un peuple qui avait reussi a tenir tete aux Conquistadors pendant des dizaines d annees. De la, nous avons reussi a passer en hors-piste et a trouver des petits sentiers, croisant ainsi de nombreux Gauchos (cow-boys Argentins). Nous ne nous sommes toutefois jamais trop eloignes de la route car nous devions rejoindre chaque village qu elle dessert afin de nous ravitailler en eau, les rivieres etant assechees.




Ici, l ete austral a debute et c est la canicule ! Deja 20°c sous la tente, au petit matin. Nos duvets, doudounes, pantalons... sont devenus  completement inutiles. L apres-midi, la chaleur etait intenable et l eau fut difficile a trouver. Nous en avons consomme enormement et ne pouvions nous permettre d en porter pour plus de 24 heures. Retrouver un climat estival reste tout de meme agreable. Nous avons profite des petites places ombragees des villages et il a ete tres facile de camper un peu partout, dans ces villages ou dans les campagnes. Et meme en ville, fini les hotels, nous avons dormi en camping. Durant ces 20 derniers jours, nous avons vecu 24h/24 en plein air. C etait un vrai plaisir !




Malgre des longueurs a marcher sur la route, qu elle soit asphaltee ou non, nous avons pu apprecier des paysages varies, passant de plateaux desertiques, de falaises dechirees, de fond de vallees verdoyants a d etroits canyons. C est peut etre cela qui a fait de la Ruta 40 une route legendaire et nous nous sommes pris au jeu de la suivre. Arrives dans la ville de Belen, nous y avons passe une journee, afin de boire des litres de boissons fraiches et manger de grosses glaces.




mardi 27 novembre 2012

San Antonio de los Cobres - Cachi - Cafayate

A San Antonio de los Cobres a 3750 metres d altitude, nous avons repris notre marche en Argentine, avec des chaussures neuves ! Il etait temps de les changer... Notre direction principale etait de longer la Ruta 40, nous l avons parfois emprunte lorsque nous n avons pas trouve de sentier secondaire. La Ruta 40, longue de  5200 kilometres, va du N.O.A. a la Patagonie en traversant toute l Argentine. La haute altitude nous manquait, durant les deux premiers jours, nous avons grimpe jusqu au col Acay a 4950 metres d altitude, le plus haut de la region, ou est erige l un des plus grands cairns des Andes. Une fois franchi, nous sommes rentres dans la vallee de Calchaqui ou, durant les huits jours suivants, nous sommes descendus jusqu a 1600 metres.




Petit a petit, dans cette vallee, toujours aride, aux canyons rouges et aux montagnes abrutes, nous y avons suivi, dans le fond, le rio Calchaqui. Le fait de retrouver de l eau, des fleurs et des paturages sur les rives de cette riviere a rendu les journees beaucoup moins rudes. C est sous le soleil et la chaleur que nous avons aligne de longues journees de marche, ou nous nous sommes rafraichis le soir dans la riviere. Dans cette vallee reculee, loin du troncon principal du Qhapaq Nan, nous avons decouvert des traces de la culture Inca, comme la caverne de Graneros Incaicos.




Plus bas dans la vallee, la Ruta 40 s est confondue avec la route des vins de la region de Cafayate. Nous avons traverse des vignobles etendus et des petits villages touristiques agreables comme celui de Cachi ou nous nous sommes attardes. Apres avoir navigues dans la Quebrada de Las Flechas, des immenses formations rocheuses pointant comme des fleches, nous sommes arrives a Cafayate. Nous avons pris ici, une journee de repos accompagne d une bouteille de vin de la region.