dimanche 27 janvier 2013

Un grand merci !

Un grand merci au milier... a la centaine... a la dizaine ? Nous ne savons pas combien vous etes derriere l ecran, mais merci a tous ceux qui ont suivi notre aventure. Tous vos messages d encouragements,d emerveillements,  humoristiques ou philosophiques, nous les avons lus avec attention au quotidien.

Nous avons une bonne nouvelle pour tous ceux qui etaient tristes que l aventure se termine, l heure du retour en France n a pas encore sonnee. Gardez nous dans vos blogs favoris pour encore 3 mois ;o)

Plus de longues marches interminables dans les immensites. C est en stop et bus que nous allons continuer notre voyage vers le Sud afin de rallier les nombreux parcs nationaux. Nous enfilerons alors chaussures et sacs-a-dos pour randonner sur les sentiers des plus beaux treks de PATAGONIE !

samedi 26 janvier 2013

Deuxieme mois en Argentine (resume)

De Chilecito, a mi-distance de notre traversee de l Argentine, nous avons continue a suivre principalement l axe de la Ruta 40. Pendant 30 jours sur 650 kilometres, c est entre plateaux arides et Cuestas que nous avons serpente afin d atteindre le toit des Andes, l Aconcagua (voir le premier resume).

Notre quatrieme etape, plus courte en temps de marche, laisse place aux fetes de Noel. Durant ces quelques jours, nous traversons successivement deux cuestas, dont celle de Miranda, toute en couleur ou nous trouvons enfin une riviere. Pour nous, c est un veritable cadeau aux pieds de sapins avant l heure, apres plus d un mois a parcourir des regions completement assechees. Nous consacrons une apres-midi a se delasser dans l eau. Un plaisir si simple qui nous rappelle a quel point l eau est un bien precieux qu il faut preserver.
Dans la toute petite ville de Villa Union, nous nous arretons quatre jours pour y feter Noel. Pas de flocon de neige cette annee, mais une chaleur etouffante (60°c en plein soleil) que nous supportons grace aux glaces, aux boissons fraiches et a la piscine. C est un reveillon simple que nous passons autour d une barbecue compose d une bonne viande argentine.





A l etape suivante, nous repartons sur la Ruta 40 a travers une longue portion desertique de 110 kilometres. Pour unique point d eau, nous trouvons une station service avec un nom significateur pour nous : El Oasis, ou nous faisons un plein, non pas d essence, mais d eau, 12.5 litres ! Ces lignes droites sont assez longues et monotones a parcourir, sans paysages varies et souvent sans point d ombre. Au bout de ces infernaux kilometres, nous atteignons deux nouvelles magnifiques Cuestas, ces petites routes serpentant dans les montagnes afin de traverser les massifs qui delimitent les plateaux arides. 
Celle de Huaco reste pour nous l une des plus belles avec ses couleurs chatoyantes et contrastees, ainsi que le panorama qu elle offre. Puis dans la Cuesta del Viento, plus impostante et sepctaculaire, nous suivons la piste au bord du vide et nous y trouvons l un des plus grand Difunta Correa de notre route. Il protege et rassure les conducteurs, sur cette piste dangereuse, qui y deposent des centaines de bouteilles d eau en offrande. Au sommet, nous decouvrons un fond marin compose de roches volcaniques (les Andes sont nees dans le Pacifique). De l autre cote, le lac de Rodeo nous transporte dans un panorama tres different avec en arriere plan les montagnes enneigees du centre de la cordillere. C est au village de Rodeo que nous passons le Nouvel An, autour d une bouteille de vin argentin.




Pour notre sixieme etape, nous longeons les hauts sommets des Andes que nous avons quitte depuis bien longtemps. Des les premiers jours de marche en Argentine, nous avons chute des 4000 metres pour rester a une altitude comprise entre 1000 et 2000 metres. Nous reprenons petit a petit de la hauteur. Ici aussi, une pampa deserte nous attend. Nous ne savons pourquoi, peut etre le fait de retrouver des sommets, mais celle ci est plus agreable a parcourir. Nous avancons d un bon pas et commencons a sentir la fin du voyage. Au bout, nous arrivons a la vallee de Calingasta. Plus verte et plus habitee, elle contraste fortement avec ces trois derniers jours de marche. Il en faut autant pour la traverser.
De l autre cote de la vallee, a Barreal, nous prenons quelques jours de repos. La fatigue se fait de plus en plus sentir, l Argentine aura ete plus difficile que prevu. Ces immenses etendues, sous le cagnard, nous epuisent. Elles nous obligent a tenir un rythme de marche soutenu (jusqu a 5 km/h). A cote de cela, nos dos souffrent egalement du a l importante quantite d eau que nous transportons.





A notre toute derniere etape de l aventure, nous nous retrouvons face a une difficulte, 113 kilometres de pampa vierge sans un point d eau, la plus grande de notre parcours. Nous n avons pas d autre choix que de nous procurer un deuxieme caddie pour enmener avec nous 22 litres d eau. A une moyenne de 38 kilometres, il nous faut trois jours pour atteindre Uspallata, sous de violents orages reguliers.
Ici nous changeons d univers, la region est bien plus touristique du a la presence du volcan Aconcagua (a 70 kilometres de la). C est maintenant une route internationale a forte circulation que nous devons emprunter. Nous remontons la vallee du Rio Mendoza en direction du coeur des Andes. Nous sommes plonges dans un panorama de montagnes colorees. Le gigantisme nous entoure. Depuis quelques temps deja, nous suivons le Qhapaq Nan, mais malheureusement, il n en reste plus aucun vestige. Quant aux ruines de Tambos, il faut avoir de l imagination pour les distinguer.
C est apres 4700 kilometres et 8 mois d aventure que nous arrivons a Puente del Inca. C est ce pont naturel, merveille de la nature, exploite par les Incas, que nous avons choisi pour marquer la fin de notre marche a travers l empire Tahuantinsuyu.




Pour une fin plus isolee, plus elevee et plus a l image de notre voyage, nous renfilons nos chaussures et partons en direction du Cerro Penitentes culminant a 4352 metres d altitude. Avec Peni, un chien qui nous suit depuis le pont de l Inca, nous prenons, durant deux jours, de la hauteur dans une vallee etroite. Accompagnes de vols de condors, nous effectuons les dernieres enjambees de cette longue traversee. C est finalement au sommet du Cerro Guimon, culminant a 4238 metres d altitude, que nous laissons eclater notre joie face au geant de Andes, l Aconcagua...





Lire les autres resumes mensuels

mercredi 23 janvier 2013

Belvedere sur l Aconcagua

Pour tout ceux qui se posaient la question et ceux qui nous l on pose, le suspens est termine. L ascension du volcan Acuncagua n a jamais fait parti de notre projet. Le geant des Andes, culminant a 6962 metres d altitude, necessite a lui seul, une vraie expedition. Une telle expedition requiert une preparation et une logistique specifiques, un materiel adapte a l alpinisme et un permis hors de prix (environ 650€/pers)... Pour ces raisons, nous sommes restes au pied de ce sommet, mais la principale en etait la fatigue. L Aconcagua demande une energie et des ressources que nous n avions plus. Nous ne tenions pas a finir au cimetiere des Alpinistes...



De l autre cote du parc de l Aconcagua se trouve celui du Tupungato. C est ici, que nous avons fait le choix de terminer notre aventure dans un lieu plus isole a l image de notre voyage. Nous y sommes rentres par la Quebrada de Vargas, a quatres kilometres au Sud du Puente del Inca, afin de rejoindre le Cerro Penitentes qui offre une magnifique vue sur l Aconcagua. Nous avons remonte cette vallee etroite, en longeant la riviere. Les montagnes aux alentours etaient abruptes, aux roches de multiples compositions et formes. Le sommet Penitentes, culminant a 4352 metres d altitude, nous est apparu, des le depart, a l aplomb d une imposante paroi verticale. Tres rapidement, nous avons apercu des condors qui au fur et a mesure de notre avancement se sont fait plus nombreux. C est au total, une quinzaine d oiseaux qui sont passes a quelques metres de nos tetes, nous procurant un spectacle magique. A l approche du refuge, Peni comme nous l avons surnomme, nous suivait toujours. Parti avec nous au matin, ce chien ne nous a pas quitte. Au refuge Grajales, en realite un tout petit abri, nous avons croise un groupe de militaires en charge de s occuper de leur troupeau de mules. Avant de redescendre dans le fond de vallee, ils nous ont indique (de facon incertaine) le chemin a suivre pour le lendemain. Bien que tres sommaire, nous avons passe la soiree et la nuit, dans cette minuscule batisse.





Au petit matin, Peni, impatient d attaquer le sommet, est venu nous reveiller. Sac leger, avec quelques vivres (biscuits et eau) que nous avons du partager a trois, nous sommes partis dans la brume a l assaut du sommet. Mais ce ne fut qu au retour, que nous nous sommes apercus que nous avions gravi le Cerro Guimon, un peu plus au Sud de la montagne, culminant 100 metres plus bas. Au fur et a mesure de l ascension, le brouillard s est envole, laissant place a un panorama sur les montagnes avoisinantes. D un cote, c etait un panel de roches colores qui s etendait, changeant en fonction des rayons du soleil. De l autre (vers le Cerro Penitentes), c etait un paysage lunaire de couleur ocre. En haut du sommet, nous avons laisse eclater notre joie. C est ici, a 4238 metres d altitude, que notre aventure a pris fin. Durant plus d une heure, nous avons contemple le Cerro Aconcagua qui se dressait face a nous et les paysages de toute beaute qui nous entouraient.





dimanche 20 janvier 2013

Barreal - Uspallata - Puente del Inca

Nous n etions plus qu a une semaine de la fin de notre traversee a pied, mais une derniere zone desertique, (sans un point d eau) de 110 kilometres, restait a franchir. Meme avec notre charette, cela n etait pas realisable car il nous fallait porter 22 litre d eau ! Ce n etait pas cet ultime obstacle, si pres de la fin, qui allait nous faire flancher. Nous n avons pas eu d autre choix que de nous procurer un second caddie pour seulement quelques jours ! Heureusement, ils se trouvent facilement en Argentine... Durant ces trois jours de traversee, entre notre chargement, les bouteilles que l on nous a offertes en cours de route et les Difunta Correa, nous avons eu suffisament d eau pour prendre le luxe de nous debarbouiller la figure et nous laver les mains. Les Difunta Correa sont de petits sanctuaires dedies au mythe de la defunte Deolinda Correa, morte de soif le long d un chemin. Disperses sur les bords de routes a l origine par les muletiers, aujourd hui tous les conducteurs y deposent des bouteilles d eau en offrande (parfois nous avons eu la chance d en trouver des non-ouvertes).




Pendant ce passage arride, nous n etions pourtant qu a une cinquantaine de kilometres des plus hautes montagnes des Andes, avec leurs neiges eternelles, leurs glaciers et leurs rivieres qui en decoulent. A notre droite, nous pouvions apercevoir ces hauts sommets de blancs vetus. Mais cela n etait possible qu au matin en general car l apres midi le ciel se couvrait, laissant place a de violents orages. Dans cette pampa, ou il n y avait aucun pylone electrique (contrairement aux autres etendues), aucun panneau de signalisation bordant la route et meme pas un arbre... Notre tente etait le seul para-tonnerre a des kilometres a la ronde ! La nuit fut tres impressionnante lorsque les eclairs grondaient tout pres de nous. A l apporche de Uspallata, nous sommes tombes sur la ruine Inca de Tambillos (les Tambos etaient des auberges relais le long du chemin Inca). Nous nous sommes apercus que depuis Barreal et peut etre meme avant, nous etions sur les traces du Qhapaq Nan, mais celui ci est aujourd hui recouvert par les pistes et les routes.




Pour nos derniers kilometres, nous avons remonte la valle du Rio Mendoza ou nous y avons egalement trouve des traces historiques, deux autres Tambos et un petit pont colonial. Dans cette vallee au passe culturel riche, le Qhapaq Nan et ce qui l entourait se sont effaces avec le temps suite a la construction succesive de pistes, de routes et de la route internaionnale entre l Argentine et le Chili. Afin d eviter la forte circulation, notamment de camion, nous avons marche sur les anciennes pistes et la ligne de chemin de fer desaffectee aux ponts vertigineux (mais heureusement bien conserves) pour apprecier paisiblement le paysage de haute montagne dans lequel nous nous sommes replonges.




Au bout de ce chemin de 4700 kilometres, nous avons atteint le celebre Puente del Inca, situe a deux pas de l Aconcagua, le plus haut sommet des Andes. Il s agit d un pont naturel que les Incas s etaient appropries, mais les ruines du complexe hotelier-balneaire sont plus recentes, elles datent des annees 1900. Ce site magnifique a marque, pour nous, la fin de notre marche a travers l Empire Inca Tahuantinsuyu, meme si celui ci s etendait encore un peu plus au Sud. C est avec joie d avoir reussi a aller au bout de notre grande aventure, que nous avons pose nos sacs et avons fete cet evenement au snack du coin avec un hamburger-biere.



Nous souhaitions toutefois une fin plus majestueuse, eloignee d un lieu si touristique compose de stands a souvenirs, d hotels et de snacks-resto. C est pour cela que nous avons renfile nos chaussures, pour un symbole plus a l image de notre voyage... A suivre au prochain episode ;o)

mardi 8 janvier 2013

Rodeo - Calingasta - Barreal

Nouvelle annee, nouvelle meteo, ce fut sous un ciel gris que nous avons demarre 2013. Meme si le ciel est redevenu bleu rapidement, cela a marque la fin de la canicule. Les journees etaient toujours chaudes, mais au moins, les soirees et les nuits se sont rafraichies. Nous avons teste un nouveau style de camping… Au premier soir, au petit village d Iglesia, nous avons dormi derriere le poste de police. Le lendemain, c est perdus au milieu de la pampa, que nous avons plante la tente, a cote de la gendarmerie (apres que celle ci ait verifie que nos passeports etaient en regles). De toute part, l accueil a ete tres sympa et chacun nous a offert ce qu il avait a sa portee : cuisine, douche et meme telephone pour acceder a internet. Dans cette etape, nous avons de nouveau traverse une ligne droite de 80 kilometres sans rien, avec juste une Estancia (ranch Argentin) pour se ravitailler en eau a mi-parcours. C est un paysage aride, qui nous entourait, sans meme un arbre pour nous abriter du soleil.




Au bout de ce desert, nous avons trouve la ville oasis de Villa Nueva, avec sa verdure, ses arbres et sa riviere. Dans la vallee de Calingasta, nous avons poursuivi avec le centre de la Cordillere des Andes non loin de la et ses hauts sommets enneiges. Le spectacle etait de plus en plus beau chaque jour. En longeant la riviere Los Patos, nous avons decouvert une region moins hostile, plus habitee et plus agreable a traverser avec ses campings, ses rivieres… Nous avons retrouve egalement une region plus agricole avec du betail, des champs, des cultures de noyers et de raisins (de quoi s offrir des petits extras en court de route avec un peu de ceuillette). A Barreal, nous avons fini l etape, dans ce village touristique ombrage ou nous avons pris nos derniers jours de repos, car nous ne sommes plus qu a une semaine du pied de l Aconcagua qui marquera la fin de notre traversee.




En aparte,
Dans le magazine Globe-Trotters N°147 de janvier/février 2013, vous pouvez lire un nouvel article de notre traversee de l Altiplano Bolivien. Vous pouvez le trouver en kiosque ou le commander aupres d A.B.M. (l association qui edite le magazine) sur www.abm.fr/globe-trotters-magazine/globe-trotters-mag.-a-l-unite.html


samedi 5 janvier 2013

Villa Union - San Jose de Jachal - Rodeo

Au petit matin, nous avons laisse derriere nous la ville endormie de Villa Union. 43 kilometres nous attendaient en ce 25 decembre, afin de rallier la station service de "El Oasis" au bord de la Ruta 40. De chaque cote de la route, des Cerros colores sont venus embelir le panorama. Nous sommes passes non loin de la vallee Enchantee, connue pour ses teintes magiques. La temperature etait plus supportable grace au leger voile dans le ciel et a la petite brise. C est apres une longue journee de marche, que nous avons gagne notre oasis, ou nous avons charge notre chameau de 12,5 litres d eau, afin de repartir le lendemain pour pour 70 kilometres de neant. Sur une route rectiligne, nous avons avance durant 2 jours. La seule animation a ete de voir passer les diligences (fourgons blindes) dans un paysage de far-west, qui recuperaient l or de la mine perchee dans les montagnes. Malgre notre super Opinel n°6, nous n avons pas reussi a obtenir une pepite.




Au terme de cette ligne droite, nous sommes arrives a la Cuesta de Huaco ou nous avons bivouaque, a son pied, a la source thermale Hedionda situee dans un canyon profond et etroit. Ce n est pas le froid (de cette source chaude) qui nous a empeche de nous y baigner, mais plutot le souffre et la boue qui etaient fort concentres. A la fraicheur du matin nous avons grimpe a travers la Cuesta, l une des plus belles que nous avons traverse jusqu ici, par le panorama qu elle offrait et ses roches decoupees. En plus de son univers rocailleux, la vegetation sur les rives de la riviere apportait un panel de verdure a ce paysage. Apres avoir serpente au bord du precipice, nous avons rejoins la ville de San Jose de Jachal, ou nous y avons pris une journee a l ombre des palmiers. Celle ci nous a permis de remettre en etat nos chaussures, qui apres 40 jours de marche necessitaient un ressemelage maison aux talons.

 



Petit a petit, nous nous sommes rapproches du centre de la cordillere des Andes, ou nous avons commence a trouver des rivieres issues des hautes montagnes, comme le Rio Jachal, que nous avons remonte durant plus d une journee. Nous en avons d ailleurs bien profite lors de notre pause repas, avec des baignades repetees. Au soir, nous avons plante la tente non loin de l eau. Le lendemain, nous avons traverse la Cuesta del Viento, ou comme son nom l indique, le vent y souffle fort. Arrives a son sommet, nous avons poursuivi a travers des roches sub-volcaniques, vers un petit mirador offrant un panorama sur le plateau verdoyant de Rodeo, son lac et les montagnes eneigees au loin. 




A la petite ville de Rodeo, c est dans un camping sympatique que nous avons reveillonne tout simplement, avec une bouteille de vin de la region. Trop fatigues pour attendre jusqu a minuit, nous avons fete le passage a 2013 a l heure Francaise (20h en Argentine).